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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 17:25

 

 

Dans l'importance décroissante des facteurs de succès communs a toutes les thérapies, la relation Patient-Thérapeute vient en seconde position (d'après les différentes études confirmant le Verdict du Dodo), juste après la capacité de guérison personnelle du Patient - du fait de la mobilisation de ses ressources propres - . Carl Rogers a mis en évidence le poids significatif de l'Alliance thérapeutique dans les causes de succès d une thérapie.

 

Des études faites sur la perception que pouvaient avoir des Patients de leur Thérapeute au debut d une thérapie ont montré une forte corrélation entre les "notes" données par ceux ci et les succès ulterieurs obtenus par la therapie, mettant une fois de plus au second plan la technique de soin utilisée lors de cette thérapie. La qualité de la relation va produire pour une grande partie le changement désiré.

 

Le concept d Alliance Thérapeutique comprend les contributions du Thérapeute et du Patient, Le Contrat explicite ou implicite noué entre eux et ayant pour objet partagé d'atteindre au moyen de la thérapie les objectifs exprimés par le Patient. La mise en place d'une alliance de qualite demande beaucoup de souplesse de la part du thérapeute et une certaine neutralité par rapport à ses propres attentes. En effet celui ne peut adopter une attitude "standardisée et unique" face a tous les types de Patients rencontrés mais doit s adapter aux particularités de chacun, a leurs attentes et leurs besoins.

 

Des Patients vont par exemple préfèrer avoir à faire a un thérapeute très formel, faisant preuve d un fort professionalisme, protocolaire. D autres souhaiteront avoir à faire à quelqu un de plus "cool" et chaleureux, très à l'écoute. Certains voudront en savoir un peu plus sur le plan personnel du therapeute, d autres encore demanderont de la directivité, peut être une focalisation sur leur symptome ou alors une aide dans la recherche de sens, presque philosophique.

 

Le thérapeute, pour que le patient puisse au mieux bénéficier de ce deuxieme facteur de succès commun important qu'est la Relation Patient-Thérapeute, doit donc travailler a sa propre capacité d adaptation personnelle, a sa flexibilité dans cette relation. Il doit faire attention a ne pas polluer cette souplesse nécessaire par ses propres projections. Afin d être capable de "lire" et "d entendre" le mieux possible ce qui lui est présenté pour s'y adapter utilement.

 

La qualité de l Alliance thérapeutique comprend bien sur l'empathie, c est a dire la possibilite de comprendre en se mettant a la place de l'Autre temporairement ce q'il vit  et ressent, mais  ne signifie nullement une sympathie absolue pour celui-ci et ses problèmes.  La thérapie peut dans de nombreux cas relever d une sorte de combat, exigeant un très grand respect pour ne pas dériver vers la violence, entre le Therapeute et le Patient avec tout ce que ce dernier peut opposer comme résistance à vouloir ou pouvoir sortir de ses ornieres.

 

La thérapie n'est pas une communication compassionnelle et larmoyante de bisounours, mais plus souvent un art martial emprunt de respect, et ou la relation Patient-Thérapeute, si mouvementée qu'elle puisse t être jouera un role majeur.

 

(*)  Article ecrit de Lisbonne, et dédié a Galnaca ;-)

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