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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 14:17

Les Modèles et Techniques sont le quatrième facteur commun de succès, d’après l’étude de Saul Rosenzweig soutenant le verdict du Dodo (Il n’y a pas de différences notables d’efficacité entre les différents type de thérapies). On ne parle pas dans cet article d’une technique particulière justifiée son  modèle théorique propre, mais  de Technique/Modèle Thérapeutique au sens général  comme étant un ensemble de croyances et de procédures appliquées pour des traitements spécifiques.

 

Les différents Techniques/Ecoles « croient » en leurs pratiques et cherchent à les mettre en œuvre au mieux : C'est par exemple   l'utilisation systématique de la « question miracle » dans les Thérapies orientées Solution, le « Recadrage » en PNL, La restructuration comportementale dans les TCC, La transe et son « lâcher-prise » libératoire et ré générateur de nouvelles possibilités en hypnose, la désensibilisation systématique, les recherches de causes intergénérationnelles, les interprétations lors du Transfert, … Toutes choses abondamment documentées à l’aide d’un corpus impressionnant justifiant chacune de ces pratiques et transmises bien dogmatiquement par les différentes Ecoles veillant au respect de leur enseignement face aux hérétiques potentiels. 

 

Pour Rosenzweig les techniques/modèles thérapeutiques doivent être vues comme des rituels de soin et de guérison.  Les rituels de guérisons sont présents dans toutes les pratiques de soins, modernes et traditionnelles, que l’on remonte à la nuit des temps pour soigner la douleur et rassurer les vivants par les Rituels Funéraires apaisants, ou encore pour libérer du poids de la culpabilité minante lors des Rituels de la Confession Catholique, pour soigner le déséquilibré par un rééquilibrage de son univers intérieur avec l’Univers extérieur de la Nature et ses Esprits chagrins via le Chamanisme, les Exorcismes africains et autres cérémonies Vaudou mises en scène avec maestria auprès d’assistances préparées par de puissantes transes collectives, lors encore de la Cure psychanalytique mise en scène par un thérapeute muet et écoutant un Patient se racontant  sur le divan, ou encore lors les jeux de rôles pilotés à la recherche d'une  catharsis libératoire, etc… 

 

Ces rituels bien que « techniquement » inertes sont souvent , par leur portée symbolique inductive, l’état second apaisant ou cathartique qu’ils provoquent,  extrêmement puissants et permettent le déclenchement et la montée en puissance d’effets Placebo parfois incroyables (Je pense à ces guérisons miraculeuses à Lourdes ou lors de pélérinages religieux par exemple).  La cérémonie lorsqu’elle revêt un caractère exceptionnel peut être ressentie – comme dans un rite de passage – comme le passage effectif de la condition de malade à celui de guérit, la force de conviction de ce fait indubitable agissant auprès du Souffrant et parfois de son entourage comme le plus puissant des remèdes.

 

Afin de privilégier les autres facteurs de succès commun déjà présentés (travail personnel du Patient,  Relation Patient-Thérapeute,  Effet Placebo), il peut être utile qu’un thérapeute ne soit pas dépendant que d’une seul technique (à condition bien sûr qu’il maitrise les autres suffisamment bien pour que sa force de conviction ne soit pas entamée, la maitrise du Rituel et sa Posture suffisamment convaincantes pour faire impression), ceci afin de s’adapter au mieux aux attentes du plus grand nombre possible de cas individuels et à leurs attentes.  Il faudrait donc avoir un certain « relativisme » fasse à la technique et une attention forte pour utiliser certaines pratiques/procédures face à certains types de Patients.

 

Il y a près de 400 types de modèles et techniques répertoriées , ce qui va aussi dans le sens du Verdict du Dodo car si quelques unes d'entre elles se démarquaient vraiment des autres par leurs succès il n’y en aurait pas une telle floraison permanente, chaque année apportant son lot de nouveautés absolument incroyables et tout aussi opérantes, l’EMDR en étant par exemple un nouvel avatar.  


Partant de ce qui « marche » dans les facteurs communs de succès aux thérapies, il faudrait donc que les thérapeutes aient un certain recul par rapport aux techniques en particulier sans nier la puissance de ce qu'apporte une bonne utilisation des techniques et de leurs cadres conceptuels et que  les thérapeutes puissent réviser leurs jugements propres à une technique particulière et parfois pas la mieux adapté à certains de leurs Patients, pour pouvoir en changer  pour favoriser des facteurs communs de succès autrements plus importants que l'adhésion sans faille à une technique, inoppérante en ce cas.

 

Vue avec du recul, la doctrine diffusée par une Ecole enseignant  une technique serait en fait « une pratique qui enseignerait  au thérapeute, à travers le nommage, le traitement, le partage d’informations et de cas entre collègues,  des attitudes et des valeurs/croyances à partir desquelles le travail serait fait ». 

 

Et bien souvent fort heureusement, ces attitudes inconscientes favoriseraient les dénominateurs communs de succès précités et porteurs de guérison.

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25 septembre 2011 7 25 /09 /septembre /2011 22:03

Dans sa fable Alice au pays des merveilles, Lewis Caroll (1865 / 1962) raconte l’histoire d’une course étrange qui a été organisée pour que les animaux, mouillés par les larmes d’Alice, puissent se sécher.

 

Ceux-ci ont couru alors, de façon désordonnée et dans toutes les directions, sans qu’il n’y ait de ligne de départ ou de ligne d’arrivée. Rapidement la course s’est terminée et il a été demandé à l’oiseau Dodo de déterminer qui avait gagné. Il s’est alors exclamé, dans un jugement rendu fameux : «  Tout le monde a gagné, tout le monde doit avoir un cadeau ». Cette histoire agrémentée de cette tirade amusante a été reprise comme métaphore de la pratique thérapeutique et de ses bénéfices.

 

En effet, différentes études – dont celle notable de Saul Rosenzweig – ont démontré que toutes les formes de psychothérapies, indépendamment de la technique et des modèles sur lesquelles elle s’appuient, sont bénéfiques aux patients.  Le bénéfice d’une thérapie pour les dépressifs sont par exemple au moins, si ce n’est plus, utiles que que la prise d’antidépresseurs.

 

Le point curieux est qu’il n’y a pas eu démonstration de la suprématie, ou même de l’avantage d’une pratique thérapeutique particulière par rapport aux autres.  D’où la qualification de ces études comme « Verdict du Dodo » ; tout le monde a gagné des bénéfices en suivant une thérapie quelle que soit sa course à la guérison mais il n'y a pas de vainqueur...

 

Ce verdict amène donc à se poser la question suivante : « Quels sont les facteurs de succès communs à tous les types de thérapies ? ».  Un certain nombre d’études ont montré que quatre facteurs sont communs et importants, classés par ordre décroissant, dans la pratique thérapeutique :


 

Ces quatre facteurs seront développés dans les articles suivants, avec comme but, de dire ce qui doit être développé, encouragé par le thérapeute lors d’une thérapie et aussi de dire ce que doit être de façon générale, l’attitude du thérapeute dans une thérapie pour favoriser ces quatre facteurs de succès.

 

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