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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 15:39

La synchronisation est un terme utilisé en PNL (Programmation Neuro-Linguistique) et en Hypnose Ericksonienne pour désigner un ensemble de comportements, postures, façons de parler et d’être, propices à une communication d’excellente qualité.

 

Dans une communication entre deux personnes, les postures, gestes, respirations, micro-expressions du visage, rythmes et timbres de voix, etc. , tout ce que l’on désigne par synergologie ou para-verbal, comptent au moins autant pour les individus que le contenu verbal proprement dit. Il s’agit par la synchronisation, d’établir un bon contact, une relation où chacun a le sentiment d’être compris, en confiance, et cela à un niveau inconscient.

 

Pour illustrer une parfaite synchronisation, il suffit de voir souvent, à une table de bistrot, un couple d’amoureux ayant exactement la même posture, en symétrie harmonieuse parfaite, au point de saisir leurs verres, d’effectuer exactement les mêmes mouvements, inconsciemment, en même temps. Deux très bons amis qui se retrouvent auront naturellement la même tendance au « miroir », prenant les mêmes poses, adoptant les mêmes mimiques, changeant leur rythme de voix à leur insu pour s'adapter à l'autre, parlant en utilisant des mots du répertoire commun etc…

 

C’est de tout cela qu’il s’agit dans le terme synchronisation, d’une sorte de connexion subtile d’inconscient à inconscient permettant d’établir un excellent canal de communication.

 

Il ne s’agit évidemment pas de bêtement copier, singer, mais d’un temps « s’oublier » pour mieux ressentir l’autre dans un mouvement de profonde empathie. En adoptant la même posture, les mêmes gestes, le même rythme de respiration et par une observation sensible, « centrée sur l’autre » , on peut avec l’exercice et l’habitude ressentir ses états d’âmes et être ainsi à même de mieux l’entendre et se faire entendre.

 

La synchronisation peut se faire à différent niveaux :

 

  • Postural, gestuel.

 

  • Para-verbal : timbre de voix, rythme, modulations etc.

 

  • Respiration

 

  • Les niveaux d’énergie (faible, agité, serein), on pourrait dire en yoga (Tamas, Rajas, Sattva)

 

  • Langage (prédicats préférentiels selon que la personne est plutôt Visuelle, Auditive ou Kinesthésique).

 

 

Un bon exercice pour développer ses capacités de synchronisation est de s’asseoir en face de quelqu’un, silencieusement, de l’observer, d’adopter la même posture, et puis progressivement la même respiration. La respiration peut être plus ou moins discrète selon les personnes, et soit l’on peut observer les mouvements de la cage thoracique s'ils sont visibles, soit l’on observera les discrètes montées et descentes des épaules. Il ne s’agit aucunement de copier pour copier, mais de se mettre dans un état « sans attente » , de plein ressenti centré sur l’autre. Si l’exercice est répété régulièrement, on peut avoir de véritables surprises dans sa propre capacité à ressentir ses interlocuteurs et à faire émerger des intuitions concernant ceux-ci. Un accord parfait se noue progressivement.

 

Pour anecdote, je me suis beaucoup « entrainé » à la synchronisation dans le métro pendant mes quelques années de découverte de l'hypnose. Je m’asseyais en face d’un inconnu, me synchronisais au mieux et tentait de le ressentir le plus profondément possible en laissant ma réflexion consciente de côté. Il s’agissait un temps « d’être » l’autre. Au bout de plusieurs minutes de synchro totalement absorbé en l'autre, il m’est arrivé de me lever rapidement, reprenant conscience que j’étais arrivé à destination, et de voir avec surprise l’autre en face se lever avec moi dans le même mouvement ! Puis de se rasseoir une fois la conscience reprise…

 

Je recommande, comme exercice à mes ami(e)s ;) pour développer leurs capacités de communication thérapeutique et atteindre un « état » propice à la relation d’écoute et d’aide, de s’entrainer régulièrement à la synchronisation, notamment au niveaux posturaux, respiratoires et énergétiques (en tentant de se mettre dans "l'état" de l'autre), au moins dans les premières minutes de communication avec une personne  que l’on souhaite comprendre et aider.

 

Pour les personnes ayant aussi des difficultés pour "établir" un contact de proximité du fait de leur histoire, les exercices sur la respiration synchrone peuvent être très utiles et surprenants car s'ils sont bien menés la proximité, le contact, peuvent être forts, très "palpables".

 

Il s’agit donc à travers les différentes facettes de la synchronisation, d’établir un contact d'inconscient à inconscient, de se sentir « sur la même longueur d’onde » que l'autre, et de favoriser ainsi l’écoute et la réception du contenu important , lui, verbal.

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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 22:01

Lors d'une séance d'hypnose et particulièrement au moment de l'induction, il peut être utile de "couvrir tous les champs du possible" pour que le sujet n'oppose pas de résistance à ce qui est dit.


Les "Question-Tag" peuvent être utilement utilisés comme courte question de fin de phrase pour "fermer" une phrase en couvrant toutes les possibilités, renforcer un truisme, favoriser une confusion etc...

 

Ces question-tag sont par exemple :

...ou pas ?...

...ou non ?...

...N'est ce pas ?...

etc...


Ainsi :

...Et les paupières peuvent se fermer...ou pas...(fermeture des possibles).

...Et la main droite à ma gauche peut-être adroite et la main gauche à ma droite peut-être gauche...ou non...(confusion )

...Et c'est tellement agréable de se sentir bien...n'est ce pas ? (truisme)

 

 


Nota : Les articles écrits sur ce blog à propos du Milton-Modele  en particulier, s’inspirent largement de la modélisation rigoureuse faite par Josick Guermeur fondateur de l’école de formation à l’hypnose Ericksonienne  Xtrëma.

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 21:53

 

Les liaisons sont des opérateurs qui créent des connexions entre des morceaux de phrase. En hypnose les liaisons sont beaucoup utilisées pour donner au Patient un sentiment de continuité et de logique dans ce qui est dit.

 

Ces liaisons peuvent être habilement utilisées et on peut considérer cela comme une sorte de tour de passe-passe linguistique manipulatoire qui crée des connexions logiques, un sentiment d’évidence, une croyance, là où il ne devrait pas forcément y en avoir.

 

Par exemple, le fait de lier une description absolument évidente  (constatation factuelle) et incontestable a un état subjectif (n’existant pas forcément encore) peut permettre de créer, par proférence, cet état subjectif.  La parole du thérapeute peut créer. 

 

Par exemple :

Tu sens ton dos appuyé sur le dossier de la chaise ET cela te permet de te sentir bien installé...

Tu entends ma voix ET tu te sens de plus en plus détendu...

Tu sens tes pieds sur le sol ET tu peux te sentir de mieux en mieux…

 

Il y a plusieurs types de liaisons qui peuvent être utilisées :

 

La liaison simple ET : 

Tu vois ce mur devant toi ET tu entends ma voix ET tu sens tes mains sur tes cuisses ET tu te détends de plus en plus…

 

 

Des liaisons temporelles ou de contexte : 

QUAND ton bras atteindra ton visage tu entreras dans une transe encore plus profonde…

TANDIS QUE tu respires profondément tu peux sentir ce bien-être qui s’installe en toi…

COMME tu écoutes ma voix, tu peux te sentir de plus en plus détendu…

 

 

Les liaisons de cause à effet :

ET DU FAIT MEME d’entendre ma voix, tu entres en transe profonde…

ET PARCE QUE ce bras se lève tu peux retrouver ces souvenirs facilement…

 

 

Toutes ces liaisons n’ont absolument rien de logique mais l’habitude créée par l’utilisation logique des liaisons crée un sentiment d’évidence logique – de croyance indubitable – et, la croyance CREE, fait advenir l’effet désiré.  Le langage hypnotique PROFERE, c'est-à-dire qu’il fait advenir par la parole. 

LA PAROLE CREE.

 


Nota : Les articles écrits sur ce blog à propos du Milton-Modele  en particulier, s’inspirent largement de la modélisation rigoureuse faite par Josick Guermeur fondateur de l’école de formation à l’hypnose Ericksonienne  Xtrëma.

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18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 19:25

Là on aborde des choses rigolotes en hypnose et qui demandent quelques compétences. D'abord l'utilisation d'une voix de transe, c'est à dire une voix dont la tonalité est généralement un peu plus grave que la voix habituelle (ou qui part de plus profondément dans le corps) - ainsi un "visuel" qui généralement a une "voix de gorge" pourra entrainer sa voix de transe à partir de son plexus par exemple - .

 

La voix de transe doit aussi être fluide sans hésitation ou coupures. L'enchainement entre les mots ou phrases doit être harmonieux comme si les choses coulaient de source, régulièrement et sans "hachures". On pourra s'entrainer à se chronométrer en train de prononcer sur une voix grave et douce le mot "anticonstitutionnellement" le plus lonnnnguueuuummennnnt possible en restant durablement sur chaque syllabe. Pour ma part je tiens environ 1 minute ...

 

Les ordres enchassés vont être parsemés discrètement au sein du discours - qui peut sembler banal - de l'hypnotiseur. Mais ces morceaux de phrases ou "ordres enchassés" vont être prononcé de façon différente et répétée, sur une autre tonalité, différente, généralement plus grave, que celle du discours habituel.

On parle pour souligner cette différence de tonalité de "marquage analogique", parfois de seeding ou de saupoudrage.

 

Par exemple :

 

Et vous pouvez vous demander effectivement ce que c'est que d'aller en transe. A votre avis c'est comment ?... J'en ai vu qui y vont sans savoir qu'il y vont...C'est amusant...Et ça peut être surprenant ou progressif d'aller en transe... On peut garder les yeux ouverts ou les fermer. Ou les deux (confusion !)....J'en ai vu fermer les yeux assez rapidement et d'autres lentement... Mais il n'y a pas besoin forcément de fermer les yeux pour aller en transe (le patient commence à cligner des yeux)...Sauf si on se sent plus à l'aise...Oui comme ça, on peut y aller tranquillement, comme on veut, si on veut fermer les yeux... pour aller en transe profonde à son rythme...etc...

 

Les morceaux de phrase "aller en transe" ou "fermer les yeux" prononcés différemment sont entendus comme des ordres enchassés (des suggestions dissimulées) de type "allez en transe" et "fermez les yeux".

 


Nota : Les articles écrits sur ce blog à propos du Milton-Modele  en particulier, s’inspirent largement de la modélisation rigoureuse faite par Josick Guermeur fondateur de l’école de formation à l’hypnose Ericksonienne  Xtrëma.

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 19:37

 

Les adjectifs ou adverbes modificateurs peuvent être employés pour effectuer des suggestions permettant un changement d'état progressif.

Par exemple :

 

Et vous vous sentez agréablement installé sur ce siège ....

 

Et vous pouvez ressentir intensément ce bien-être...

 

Et vous pouvez ressentir cette légèreté....

 

Et alors que vous entendez ma voix qui vous accompagne vous pouvez sentir vos paupières lourdes...

 

Et profiter pleinement de cet état de relaxation profonde...

 

 

Lors de l'induction par exemple, on introduira au milieu de phrases descriptives et évidentes (truismes, yes-set) des suggestions comprenant ces adjectifs ou adverbes modificateurs, afin d'induire des états de relachement, agréables, de relaxation, d'écoute de soi etc... Le but est de discrétement produire des "effets" propices au lacher-prise et à l'installation de la transe.

 

Nota : Les articles écrits sur ce blog à propos du Milton-Modele  en particulier, s’inspirent largement de la modélisation rigoureuse faite par Josick Guermeur fondateur de l’école de formation à l’hypnose Ericksonienne  Xtrëma.

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10 janvier 2011 1 10 /01 /janvier /2011 20:20

 

En langage hypnotique il est conseillé de "jouer avec le temps". De suggérer que quelque chose se produit, va se produire ou continue de se produire.

 

Par exemple :

 

"Et maintenant tu peux voir cet escalier..."

 

"Et la main, le bras, continuent à se lever, progressivement, à leur rythme..."

 

"Et dans quelques instants tu pourras découvrir quelque chose que tu...."

 

On utilisera donc dans les suggestions, les adverbes ou verbes de temps comme  :

 

Durablement, Progressivement, Lentement, A son rythme, ...

Progresser, Commencer, Continuer,...

Petit à Petit, De Plus en Plus, Dans quelques instants, Tout à l'heure, Bientôt, Dès que, En même temps, etc...

 

 

Nota : Les articles écrits sur ce blog à propos du Milton-Modele  en particulier, s’inspirent largement de la modélisation rigoureuse faite par Josick Guermeur fondateur de l’école de formation à l’hypnose Ericksonienne  Xtrëma.

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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 19:52

 

J'ai décrit dans Hypnose et Langage et de façon assez générale le type de langage utilisé lors d'une séance d'hypnose ericksonienne.

 

Un langage de contenant qui ne doit pas être trop descriptif, artistiquement vague, pour que le Patient puisse y placer son propre contenu mental, un langage qui  va passer progressivement de la référence, la constatation (lors de l'induction) vers la proférence, la suggestion subtile, l'orientation créatrice, l'accompagnement par la suite.

 

Le Milton Modèle est une sorte de rationalisation, de trucs et astuces linguistiques, qui ont été relevés dans un effort de synthèse à postériori, après analyse des séances d'hypnose effectuées par Milton Erickson.

 

Un classement en catégories a été déterminé; "Les Présuppositions" sont l'une de ces catégories.

Le but visé par le thérapeute dans l'utilisation de ces divers outils linguistiques est de suggérer habilement un certain nombre de choses, d'états, d'émotions, sans être trop spécifique afin de laisser une certaine liberté de création mentale au Patient.

 

Il s'agit de stimuler le Patient pour qu'il puisse se connecter par exemple à sa propre expérience émotionnelle ou à ses propres créations libres, rêves.  Pour caractériser le Milton Modèle, on parle donc de langage de contenant (dans lequel le Patient va placer un Contenu) ou de langage non spécifique. 

 

L'avantage de ce langage est que quel que soit le patient, les termes ou tournures grammaticales utilisées sont suffisamment "vagues" ou souples pour ne pas être rejetés ou faire l'objet d'une quelconque résistance.

 

Les Présuppositions , par exemple, sont des suggestions puissantes qui présupposent que la personne va entrer dans un état ou faire quelque chose de façon indubitable. La suggestion y est habilement dissimulée.

 

 

1/ L'opérateur logique OU peut y être utilisé en Double Lien (L'un ou l'autre forcément).

 

Par exemple :

Et je me demande quelle main est la plus légère, la gauche ou la droite...  (Présupposition = il y a une main plus légère).

 

Et tu pourras fermer les yeux maintenant ou tout à l'heure... (Présupposition = Tu vas fermer les yeux)

 

Et tu pourras te laisser aller en transe maintenant ou plus tard... (Présupposition = Tu vas entrer en transe).

 

 

2/ Les Prédicats de Réalité sont aussi de puissants opérateurs de suggestion dans les Présuppositions.

 

Par exemple :

Et tu peux peut-être réaliser à quel point tu a progressé sur ce chemin... (Présupposition = Tu as progressé)

 

Et je ne sais pas si tu te rends compte à quel degré tu a fait ces progrès...(Présupposition = Tu as fait des progrès)

 

Et je me demande si tu prends conscience de cette liberté... (Présupposition = Tu es libre)

 

 

Nota : Les articles écrits sur ce blog à propos du Milton-Modele  en particulier, s’inspirent largement de la modélisation rigoureuse faite par Josick Guermeur fondateur de l’école de formation à l’hypnose Ericksonienne  Xtrëma.

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30 décembre 2010 4 30 /12 /décembre /2010 14:44

Ci-dessous le résumé d'un livre assez intéressant pour qui veut développer sa compréhension de la construction des histoires (métaphores) à visées thérapeutiques.

 

Le titre complet du livre est « Le Pouvoir des histoires thérapeutiques – L’hypnose éricksonienne dans la guérison des traumatismes psychiques », de Evelyne Josse. Il est paru aux Editions La Meridienne – Desclée De Brouwer (je l'ai acheté à la Fnac). 

 

Evelyne Josse est psychologue, psychothérapeute en hypnose éricksonienne, thérapies brèves, et EMDR et vit et exerce en Belgique ainsi qu’à travers le monde pour des organismes à vocation humanitaire (notamment Médecins sans frontières). Elle travaille aussi en qualité d’expert en hypnose judiciaire pour la justice belge.

 

Son ouvrage traite de la construction des histoires à vocation thérapeutique et de leurs applications pour soigner des traumatismes psychiques (accidents, attentats, catastrophes naturelles, viols etc…). 

 

Le livre est composé de deux parties, l’une théorique, l’autre pratique.

 

La première est assez courte (une trentaine de pages), et détaille les opérateurs conférant un pouvoir thérapeutique aux histoires, notamment la métonymie et la métaphore. Un parallèle est fait avec les mécanismes d’élaboration des rêves (contenu latent et manifeste, condensation, déplacement, figurabilité, élaboration secondaire).

 

La deuxième partie est composée de huit chapitres retranscrivant chacun :

  • le script intégral (induction et terminaison comprises) des séances d'hypnose,
  • un commentaire de texte très détaillé et lisible de la séance expliquant chacune des techniques employées, aussi bien lors des phases d’induction, que d’histoire métaphorique proprement dite, et de terminaison.  

 

A mon sens, la richesse de ce livre bien écrit se trouve dans ces analyses de séances, commentaires de texte, où tout praticien peut retrouver et "réviser" un grand nombre de techniques apprises. Je citerai entre autres choses, de nombreux exemples de phrases dissociatives (corps-esprit, conscient-inconscient etc…) , des façons intéressantes de « marquer » le début des séances pour faciliter les ré-inductions, de beaux exemples de truismes, de yes-set, de phrases et d'appositions de contraires favorisant la confusion, des curiosités tels que les « hypallages » (ça c’est pour les collectionneurs ;-) ), d'homophonies, des chaines associatives positives ainsi que des exemples utiles pour approfondir les transes, des suggestions par absence de citation, post-hypnotiques etc….

 

L’architecture de ces métaphores est assez simple et probablement moins « sophistiquée » que ce qui peut être documenté ou appris par ailleurs (Je pense en particulier à l’incorporation de structures PNL telles que le recadrage, la transformation hypnotique intérieure etc… comme ossature de l’histoire), et le saupoudrage etc...
Ici il est question assez simplement d'inductions, de phases de « pacing » où le patient peut entrer en résonance forte avec ce qui est raconté car il y a une validation forte de son vécu, de sa situation , ensuite de « leading » où l’histoire prend un tour propre à semer des idées nouvelles, puis de phase de terminaison avec des suggestions post-hypnotiques.

 

Les histoires métaphoriques utilisées par l’auteur sont conçues pour des traumatismes importants et Evelyne Josse explique au lecteur les différentes étapes du processus de guérison traumatique.
Elle distingue la phase de « figement » où le traumatisme provoque un télescopage nuisible dans le temps qui fait que la perspective linéaire habituelle est brisée , rythmée par le retour intrusif du passé sous forme de réminiscences (flash back, cauchemars, ruminations, phénomènes moteurs , conduites de répétitions, fuites etc…), puis vient après stabilisation la phase « d’espérance » où les patients entrevoient un changement de leur situation, ensuite la phase de « préparation au changement », enfin la phase de « l’action ».  

 

Les métaphores développées par Evelyne Josse, le sont plus particulièrement pour les deux premières phases de guérison des traumatismes, à savoir les phases de « figement » et « d’espérance » (Nota Bene : je reprends dans ce résumé la terminologie développée par l’auteur, ne sachant pas si cette terminologie est utilisée par ailleurs ).

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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 10:08

J'ai écrit  l'histoire suivante il y a quelques années pour une jeune fille qui souffrait de certains problèmes personnels. Par respect, je ne parlerai ni de cette personne charmante, ni de ce dont elle souffrait, mais je publie cette métaphore à titre d'exemple pour illustrer la possibilité d'utilisation thérapeutique des histoires métaphoriques ou anecdotes soi-disant personnelles . (Indépendamment de la qualité littéraire et du "type" d'histoire ou de la pertinence du style pouvant correspondre à une personne particulière).

 

A chaque type de Patient doit correspondre un langage avec lequel le thérapeute va devoir s'exprimer et, en hypnose particulièrement, la congruence entre le langage utilisé et le langage habituel du Patient doit être très forte. C'est au thérapeute de s'adapter à son Patient, de comprendre ce à quoi il peut être réceptif, et non l'inverse car l'effort rationnel doit être extrêmement faible voir à néant pour la personne en transe.

 

Cette histoire métaphorique comprend dans sa structure même, dans sa séquence, un protocole de PNL (programmation neurolinguistique) et les personnages (compagnons, adversaires,) situations (lieux divers), détails de la vie courante, émotions ressenties tentent de correspondre précisemment, d'être isomorphes à ce que la personne a pu vivre. La fin de la métaphore "oriente" la personne vers un futur souhaitable. Le but est qu'en entendant cette histoire la personne s'associe le plus possible au personnage principal et, par procuration en quelque sorte - on pourrait aussi dire de façon symbolique, ressente fortement, émotionnellement, la résolution de sa propre problématique à travers celle du personnage principal. Qu'elle l'intégre. 

 

Je détaillerai dans un article suivant, tout comme un commentaire de texte, les "trucs" utilisés pour écrire cette métaphore :


- Le seeding (ou saupoudrage de mots qui reliés ensemble peuvent avoir une influence sur la personne).

- L'utilisation de temps précis (passé, présent, futur) et la liberté prise à certains moments, volontairement, avec la grammaire française (passage soudain de la forme indirecte à la forme directe du tutoiement, ou passage soudain du passé au présent dans le même paragraphe par exemple).

- L'utilisation du "flush" (mayonnaise verbale ou "machine à phrase" ) et du Milton Modèle,

- La structure du Conte (la succession d'étapes est bien précise et on peut parler de morphologie du conte, à la façon de Vladimir Propp).


 

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Tu sais,… il y a longtemps, je ne sais plus exactement quand et à quel âge, j’ai lu une belle histoire. Je ne me rappelle plus vraiment de tous les détails et j’aimerais tellement retrouver la source de ce récit  pour m’en imprégner à nouveau… Bien sûr c’est une histoire, et on peut croire, ou non aux contes de fées, aux histoires de princes et de princesses, aux royaumes mystérieux, aux contes fantastiques, mais ce n’est pas vraiment ça qui compte et qui est important ! 

 

C’est l’histoire d’une jolie princesse qui vivait dans un grand château avec son père. Celui-ci était le roi d’un petit pays, à la nature sauvage et mystérieuse. Il voulait être un bon roi et devait souvent se déplacer en son royaume pour régler les affaires, montrer sa présence, faire du mieux possible pour traiter les divers problèmes qui survenaient, ça et là. Il était souvent absent car la tâche était vraiment rude, et il lui restait encore beaucoup à faire pour améliorer la vie de ses sujets.

 

La princesse, qui était une ravissante jeune fille, se sentait souvent seule dans ce grand château dont les pièces confortables, malgré les meubles et la décoration soignée qui y étaient apportés, demeuraient trop vides.  Il  y avait bien sûr de temps en temps des visiteurs qui passaient et restaient quelques jours. Des fêtes somptueuses étaient organisées pour recevoir des amis chers, les princes des royaumes voisins.  Des artistes divers, danseurs, jongleurs, magiciens étaient invités et faisaient leur possible pour distraire la Princesse. Tous étaient séduits et voulaient lui plaire. Elle avait hérité de nombreuses qualités,  était née coiffée pourrait-on dire, par la beauté, l’intelligence, la grâce,  ainsi qu’une extrême sensibilité qui l’aidait à comprendre les choses en profondeur mais parfois la rendait mélancolique. Elle était consciente du revers que comprenait cette dernière qualité, si belle par ailleurs, et, malgré les efforts d’un entourage bienveillant, de l’amour de son père, de l’admiration et (aies)  de la confiance de ses précepteurs qu’elle adorait, elle s’enfermait parfois pour quelque temps absorbée par ses pensées.  Dans ces moments de grande solitude où les jours lui semblaient si gris elle trouvait du réconfort dans la compagnie de ses animaux chéris, ceux là qui partageaient sa vie, et qui, pensait-elle étaient les seuls à pouvoir vraiment ressentir en profondeur ses émotions, ses angoisses tout en la laissant telle qu’elle, avec elle-même. 

 

Elle possédait un joli petit lapin qui lui tenait compagnie et qu’elle prenait souvent là, contre elle pour le caresser longuement, blotti dans ses bras. Elle possédait surtout un magnifique cheval blanc, baptisé Lumière en raison de la pureté extraordinaire de sa robe blanche et luisante. Le Roi lui en avait fait cadeau alors qu’elle était une enfant. Il avait une nature sauvage et sa fougue transparaissait facilement, à fleur de peau. Quand il galopait seul il était rapide et vif comme l’éclair, il dansait et ruait dans le manège, libérant son trop plein d’énergie, démesurée !  La princesse s’en occupait tous les jours, le brossait, le soignait elle-même (elle m’aime)… et devait y faire attention car il était quand même délicat comme un pur sang. Elle lui parlait longuement, comme a un confident. Des fois, ils partaient complices, tous les deux, faire de longues promenades, interminables, cherchant les nombreux endroits cachés de la forêt dans les collines avoisinantes, et qui n’avaient pas encore été explorés.  Dès que sa maitresse l’approchait,  Lumière, sentait immédiatement son humeur et s’en imprégnait. Il suffisait qu’elle soit joyeuse pour qu’il soit joyeux, nerveuse pour qu’il soit nerveux, fantasque pour qu’il soit fantasque, calme pour qu’il soit calme.  La jeune princesse dut faire preuve de beaucoup d’efforts, de ténacité, et de courage pour monter Lumière. Le jeune cheval à la nature rebelle n’acceptait pas d’être sellé et pouvait faire preuve de terribles sautes d’humeurs, difficilement maitrisables. Combien de fois s’était-elle retrouvée par terre ! A l’entrainement, dans le manège, ou en promenade…  Des fois elle chutait si violemment ! Se retrouvait à terre, endolorie, parfois pleurant. Et toujours elle se relevait et remontait, surmontant sa peine…  Jamais elle ne s’était découragée et chaque jour passant, elle avait fini par éprouver un grand plaisir et une grande fierté, pour avoir réussi à dominer toute seule les écarts imprévisibles de sa monture. Toutes ces épreuves surmontées la grandissaient et, avec le temps, elle avait remarquée que son cheval, Lumière, devenait progressivement… plus docile, comme s’il avait grandit et s’était apaisé, et ce, d’autant  qu’elle se sentait bien, de mieux en mieux, chaque jour… L’inverse lui semblait aussi vrai et des fois elle en plaisantait au point de dire « Nous sommes si proches, je suis lui il est moi », en rigolant. Des fois, elle faisait de longues  promenades ou elle se sentait tellement bien, si calme et (calmée) en fusion avec Lumière, et c’était comme si ils ne formaient qu’une seule personne pleine d’énergie positive, 

 

Un beau matin de printemps, alors que l’on apercevait encore depuis la tour du château les petits lacs de brumes blanches stagner ça et là, en contrebas, dans la forêt, elle sortit rejoindre son compagnon, bien décidée à faire enfin une longue promenade. Elle était restée trop longtemps dans sa chambre seule avec son lapin, tous ces derniers jours, au sortir de l’hiver,  et s’en voulait de ne pas suffisamment prendre soin de son fidèle destrier.

 

Quand elle arriva dans les écuries et ouvrit la porte du box, Lumière hennit. Visiblement il était nerveux, pale, et semblait si malheureux, terne. La princesse fut peinée de le voir ainsi et se promit d’être dorénavant plus présente les mois prochains pour lui et ceux qui l’attendaient et qui l’aimaient.  Elle lui parla gentiment, doucement, et elle sentit en touchant son encolure que ses mots l’apaisaient. Elle le sella, lui parla encore et ils partirent ensemble.  Après avoir franchit le pont-levis, ils prirent le grand chemin qui descendait vers le village, dans la vallée. Là, ils virent des petits enfants qui s’amusaient à des jeux simples puis passèrent près d’une masure un peu plus éloignée.  La Princesse entendit une voix aigüe, vociférer, proférer des insultes. Une femme échevelée sortit en courant, furieuse, comme hors d’elle même. Son langage était décousu et la méchanceté déformait les traits de son visage grossier. Elle se précipita vers le chemin rocailleux en criant ses jurons et ses menaces. Lumière fit alors un brusque écart et une ruade faillit renverser la furie. Il galopa pour s’éloigner, instinctivement. Il était nerveux, tremblait, et sa respiration était violente. Il soufflait bruyamment à travers ses naseaux, hennissait. La Princesse se rattrapa tout juste, et faillit être désarçonnée par la réaction soudaine de sa monture, si sensible. Elle la tint bon et la rassura en disant « n’aie pas peur, je suis là, ce n’est qu’une pauvre femme un peu dérangée». Elle fut fière d’avoir pu se maintenir en équilibre et d’avoir maitrisé une situation imprévue.

 

Ils bifurquèrent ensuite vers les collines et empruntèrent un chemin qu’ils n’avaient encore jamais parcourus. Les brumes étaient encore stagnantes et c’était comme si certains moments de la promenade se déroulaient dans un rêve magique,  agréable et cotonneux. On pouvait deviner ça et là les formes de grands arbres bienveillants, aux feuillages protecteurs,  sentir toute les odeurs de terre de la forêt humide, apprécier les senteurs des fougères et des sous bois, le goût sucré des fleurs naissantes. La bruine légère des brumes rafraichissait le visage, en picotant agréablement. Lumière et sa maitresse montèrent vers le haut de la colline qui dominait les environs.  L’ascension leur sembla étonnamment aisée, calme, en communion avec la nature.  En progressant ils purent contempler le paysage en contrebas. La colline était  maintenant comme une île irréelle qui émergeait d’un lac profond de nuages blancs. La douce lumière du petit matin faisait apparaitre des arcs en ciel en se diffusant (diffuse en). Les jolis mois venaient. Ils débouchèrent soudain dans une ravissante petite clairière où  les rayons du soleil en passant à travers les feuillages dessinaient un puits de lumière, verticale et illuminaient une belle pierre de granit, ronde, pleine et majestueuse, polie par les âges. Sur le coté de la clairière, une petite source coulait avec un léger bruissement.  Lumière se désaltéra longuement, lapant goulument la fontaine, naturelle.  La jeune princesse put gouter cette eau fraiche et minérale, qui apaisait sa soif si intense. En la buvant, elle se dit «j’éprouve une sensation de bien-être étonnante » et eut des pensées heureuses et soudaines. C’était comme si elle ressentait d’un coup toutes ces gouttes minuscules à l’histoire singulière qui étaient d’abord descendues du ciel, puis avaient nourri la terre, s’y étaient infiltrées, pour se nourrir longuement des sédiments et des minéraux rencontrés, avaient parcouru des kilomètres de vie souterraine pour se retrouver enfin ensemble, autres, et former cette matière, cette nouvelle forme, ce liquide si pur.  Et maintenant c’était tout ça qui la nourrissait à son tour. Elle sentit la multitude qui grandissait en elle.

 

Puis, elle se dirigea lentement vers la pierre, à hauteur humaine, et posa doucement sa main dessus. Elle sentit sous sa paume une chaleur apaisante, tranquille, une vibration presque imperceptible, infime et douce. Elle eut envie de se reposer auprès de cette pierre pour profiter de la quiétude de cette clairière merveilleuse, protectrice.  Elle s’assit au pied de la roche, la où la face était lisse, douce et concave, sur le tapis de mousse et sentit son corps se détendre, se reposer profondément. La chaleur de la roche se diffusait dans son dos, puissante maintenant, et elle sent la mousse sous ses doigts douce comme une peau. Ses yeux se ferment et elle s’endort… profondément, en confiance, profondément, en toi

 

Elle ne sait pas réellement combien de temps elle s’assoupit, comme si le temps n’existe plus et des dizaines de pensées parcourent son esprit, très présentes, et…

 

Elle voit les situations rêvées, de belles histoires pleines de vie, elle découvre simplement, en toute tranquillité le bien-être agréable et enrichissant dont elle a profondément besoin et tout son esprit explore pleinement et avec curiosité les choses vraiment importantes pour son évolution future. Il y a des hommes, des femmes, des enfants, des animaux, des lieux, des situations et des moments agréables dans lesquelles elle se voit agir, parler, aider, conseiller, être heureuse avec les autres, avec tant d’énergie positive à distribuer, à redonner, avec amour. Une chaleur bienveillante se diffuse en elle, et c’est comme si une partie profonde d’elle-même se mobilise et de plus en plus maintenant, pleine d’assurance et de calme pour diriger cette énergie positive là où c’est le plus utile, pour le plus grand bonheur des autres, le plus grand bien du monde, du sien.

 

Elle ne sait pas réellement combien de temps elle s’assoupit mais c’est comme si des dizaines de pensées parcourent encore son esprit, très présentes.  Des rêves qui activent en elle les ressources les plus utiles et qui durent, utiles et agréables, qui sont là, et seront là.

 

Elle se tient maintenant adossée à la pierre. Appuyée confortablement à cette présence aimante et protectrice. Une  chaleur rayonnante continue de se diffuser en elle et il lui semble que, pendant son rêve, c’était comme si la pierre l’avait enveloppée tendrement, veillée pour lui transmettre une chaleur maintenant apaisée. Il lui semble que la pierre lui a aussi parlée. Mais c’est comme un rêve ou tout s’efface si rapidement. Les brumes alentours ont soudainement disparues.

 

Le printemps est maintenant là dans toute la force de sa jeunesse, dans tout son espoir plein de vie. La clairière est magnifique, emplie de milliers de fleurs multicolores qu’elle n’avait pas vues en arrivant. Sur les quelques arbres de la clairière on peut maintenant voir les bourgeons, ces espoirs de fruits naissants. La nature vit et il s’en dégage une heureuse symphonie, un doux concert aux sonorités naturelles qui rappelle combien tout se réveille et vit à nouveau, sous une autre forme. De la même façon que la source a fait émerger en elle la conscience de la multitude infinie des gouttes d’eau, elle prend aussi conscience de la multitude des choses en devenir.  Tous ces fruits nourrissent des oiseaux, des animaux, le sol et feront un jour naitre des arbres nourris par la terre qui eux même nourriront un jour la terre. La vie danse, belle et naturelle, pleine d’éléments.  Comme un cadeau, elle voit ce présent plein de possibles qui s’ouvre à elle, qui va de soi.

 

Lumière voit sa jeune maitresse s’avancer vers lui et se rapproche près d’elle plein d’allant. Il est maintenant lui aussi calme et détendu. Il est temps de rentrer au château. En chemin la princesse pense aux mille et une idées, aux projets nés de son voyage, et qui la rendent enthousiaste et rayonnante.

 

Au détour d’un chemin, dans les sous-bois, elle entend soudain comme un murmure, une plainte. Lumière, d’instinct s’arrête. Oui ! C’est bel et bien les pleurs d’un enfant qui sanglote un peu plus loin. Une petite fille est assise au pied d’un arbre, dans les fougères et pleure.
« Qu’est ce qui se passe lui demande la princesse ? Pourquoi es tu là ? »

 

La petite fille qui doit avoir quatre ou cinq ans dit : « je me suis perdue. J’ai peur, je veux rentrer à la maison ». A coté, à quelques lieues, il y a un village.

 

« Tu vas monter avec moi sur le cheval et nous allons te ramener, n’aies pas peur » lui dit la princesse en l’embrassant ». Elle la fait monter et assoir devant elle contre son ventre. Lumière trotte doucement, avec précaution et calme sur le sentier, comme s’il avait compris qu’il fallait rassurer la fillette. Celle-ci est maintenant blottie contre la Princesse, bercée par les pas du cheval. La respiration de l’enfant s’est calmée. Elle dort paisiblement, heureuse de ressentir à son tour toute cette chaleur et cette bienveillance. La Princesse se sent infiniment heureuse, étonnée par la force de son émotion, si positive. C’est une puissance assurée qu’elle n’a jamais encore ressenti avec une telle intensité et une telle plénitude.

 

Elle a soudainement peur de perdre ce sentiment merveilleux et a une pensée fugace : prendre la petite fille avec elle pour la surveiller, l’emmener, au loin, dans son château, en faire une princesse comme elle – son père serait bien d’accord après tout puisque ça lui fait plaisir ! – Elle pourrait ainsi la protéger, l’éduquer, lui tenir compagnie, -elle serait si heureuse avec elle et son lapin, et lui ferait tous les cadeaux qu’elle désire !.

 

Puis elle imagine les parents de l’enfant, sa famille, peut-être ses frères et sœurs qui doivent être si inquiets et malheureux. En arrivant à l’orée du village, les  quelques paysans qui travaillent dans les champs voient s’avancer comme dans un rêve étrange, cet équipage merveilleux qui progresse lentement. Ils voient la petite, blottie dans les bras de la princesse du Royaume, portés par un magnifique et pur destrier.

 

Le père, la mère, les frères, les sœurs, les voisins, tous accourent : Orianne est revenue ! C’est notre princesse qui l’a retrouvée ! C’est un miracle ! Des larmes de joie coulent aux yeux des paysans, des femmes et des hommes. La princesse est terriblement émue par le bonheur fragile et retrouvé de ces braves gens à la vie modeste, simple et rude. Les parents d’Orianne l’accueillent avec respect dans leur modeste demeure, partagent leur repas avec la Princesse et lui parlent de la vie des paysans, des travaux parfois difficiles, des joies simples, de leur quotidien.  La Princesse s’intéresse à eux, les écoute, les questionne, demande ce qui pourrait améliorer leur existence. Et c’est comme si chaque parole échangée était une graine, une graine qui pourrait germer à condition qu’elle rencontre un terreau fertile.

 

Orianne dit : « Est-ce que tu peux me faire visiter le château ?». La Princesse demande alors à ses parents si elle pourra lui rendre visite souvent. Les parents acquiescent,  tellement heureux, conscients de la chance qu’a la petite. Ils sentent déjà l’influence bénéfique que la Princesse aura sur la vie de leur enfant chérie.

 

Pendant le chemin du retour, la Princesse est éblouie, elle pense a (d)ces gens, et se sent si heureuse à la pensée des futures visites d’Orianne,  de tous ces projets  qui vont se réaliser, du bonheur qu’elle pourra apporter en orientant positivement ta merveilleuse sensibilité. Elle sait qu’elle pourra, grâce à toute sa bonne et nouvelle énergie, agir avec sérénité pour aider ceux qui en ont besoin.

 

Lumière a retrouvé tout son éclat, sa puissance, avec quelque chose en plus, un bien-être qu’il ressent et ne peut expliquer.

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11 décembre 2010 6 11 /12 /décembre /2010 18:13

Entrée. Entrance.

 

La mémoire est une chose curieuse. Ces dernières années j’ai effectué un certain nombre d’expériences personnelles sur celle-ci. Je me suis demandé ce qui restait, ce qui favorisait la persistance. Ce qui pouvait provoquer l’oubli. Aussi. As tu vu "L'homme sans passé" d'Aki Kaurismaki ou "The Eternal Sunshine of the Spotless Mind" de Michel Gondry ? Il y a un romantisme absolu dans l'effacement et le re-commencement.

 

Des expériences qui laissent songeur. Comme le goût des marrons glacés. Avant Noel. 

 

 

D’ailleurs je ne me souviens plus vraiment de toutes ces techniques pour le moins curieuses. Mais est ce vraiment utile de se rappeler les choses pour bien les faire ? Tu peux très bien faire en oubliant les choses. Sans avoir même à te rappeler que les oublier ou non n'est pas important pour que tu les fasses bien. Tu peux même oublier de te rappeler d'oublier tout ça. C'est facile.


 

L’amnésie est un phénomène que l’on rencontre assez facilement lors des séances d’hypnose. Un certain nombre de mes « sujets » se sont réveillés de séances assez longues (environ ¾ heures) sans absolument le moindre souvenir de ce qui avait pu se passer durant.

 

En hypnose, l’amnésie peut être provoquée par différentes techniques :

 

  • L’utilisation de phrases favorisant la confusion au sujet de la mémoire. Assez rigolotes d’ailleurs, comme « … Et tu peux réellement te rappeler d’oublier de te rappeler que ce qu’il vaut mieux laisser à l’inconscient est à laisser à l’inconscient … »

 

  • L’utilisation de suggestions post-hypnotiques.  « Et lorsque tu sortiras de transe il n’y aura plus aucun souvenir de tout ceci… comme quand on se réveille d’un rêve formidable, tout peut s’effacer si facilement, et pourtant… on se sent ensuite si bien avec cette impression de bien-être dans tout le corps… »  

 

  • L’encastrement d’une période (la séance par exemple) par les mêmes actions ou paroles inhabituelles et confusionnantes, comme par exemple : poignée de main bizarre et question prononcée sur un ton inhabituel « tu es venu en métro ou en scooter ? ».  A prononcer par exemple entre un début et une fin de séance.

 

  • L’utilisation d’histoires encastrées. La séance d’hypnose, après l’induction peut être constituée d’un certain nombre d’histoires (métaphores ou autres) encastrées et contenant au niveau le plus profond « le cœur de la séance » c'est-à-dire le moment où le travail thérapeutique le plus important sera fait.C'est un peu la même chose que dans Inception .   

 

 

Cela peut prendre la forme suivante :


Tu es venu en métro ou en scooter ? (// interruption sans laisser répondre) - serrage de main.


Hors transe : phrases ou comportement « bizarre » induisant la confusion du sujet. Ce peut être une phrase incompréhensible, incongrue, hors de propos ou une bizarrerie comportementale du thérapeute marquante pour le Sujet.


Induction hypnotique

 

Descente d’un escalier de 10 marches – arrive en bas (// coupure soudaine #1)

 

Marche sur une plage au bord de l’eau ( // coupure soudaine #2)

 

Histoire métaphorique de résolution de problème : Personne en Prison – Personne s’évade de prison en faisant des efforts – retrouve sa liberté, sa santé, se sent bien, retrouve la facilité , guérit etc….

 

(// Reprise #2)  Marche sur une plage  au bord de l’eau

 

(// Reprise #1) Remontée de l’escalier de 10 marches

 

Suggestions Post-hypnotiques

 

Sortie de transe

 

Ne pas parler de ce qui s’est passé pendant la séance et immédiatement « divertir » le sujet et parler de façon positive de la vie, de la journée ou de quelque chose n’ayant absolument rien à voir avec la séance.

 

Hors transe : Même phrase ou comportement « bizarre » induisant la confusion du sujet.


Tu es venu en métro ou en scooter ? (// interruption sans laisser répondre) - serrage de main.

 

 

Pour exemple, spectaculaire et enfantin, j’ai vu des personnes oublier le chiffre 3 après l’avoir effacé en rêve sur un plateau. Non je veux dire sur tableau. Un grand tableau blanc. Avec un feutre où l'on écrivait les chiffres les uns à la suite des autres  : "un... deux...trois...quatre...cinq...six....sept....etc. Comme ça. Et puis effacer le chiffre trois avec un chiffon blanc. Voila...complétement. Le chiffre est effacé avec le chiffon blanc..Et il a disparu...comme quand la brume recouvre le paysage qui était net. Avec un brouillard blanc, opaque...Comme ça...On sait que ça existe mais on ne le retrouve plus...Et tu pourras le retrouver après... Plus tard... dix minutes après la sortie de transe...  Plus tard...

 

Et lorsque le Sujet est sorti de transe, le chiffre existait peut être toujours au réveil - comme les Idées éternelles de Platon - mais pendant l'amnésie de dix minutes le mot associé à ce chiffre ou le son « trois »  avait temporairement disparu de la mémoire sous l’effet de ma suggestion. La personne n'arrivait plus à  le dire lorsque je lui demandais de compter ses doigts, par exemple...

 

D’ailleurs je ne me souviens plus vraiment de toutes ces techniques pour le moins curieuses. Mais est ce vraiment utile de se rappeler les choses pour bien les faire ? Tu peux très bien faire en oubliant les choses. Sans avoir même à te rappeler que les oublier ou non n'est pas important pour que tu les fasses bien. Tu peux même oublier de te rappeler d'oublier tout ça. C'est facile.

 

Des expériences qui laissent songeurs. Comme le goût des marrons glacés. Avant Noel. 

 

La mémoire est une chose curieuse. Ces dernières années j’ai effectué un certain nombre d’expériences personnelles sur celle-ci. Je me suis demandé ce qui restait, ce qui favorisait la persistance. Ce qui pouvait provoquer l’oubli. Aussi. L'oubli peut avoir du bon parfois. As tu vu "L'homme sans passé" d'Aki Kaurismaki ou "The Eternal Sunshine of the Spotless Mind" de Michel Gondry ? Il y a un romantisme absolu dans l'effacement et le re-commencement. 

 

Et il n’y a pas besoin de se rappeler d’oublier de se souvenir de ce qui est dit ici pour l’oublier facilement et le faire tout aussi facilement.  Bon comme le goût des marrons glacés. A prendre avant Noel. Peut-être après aussi. L'art de la confusion c'est de savoir se laisser aller, de naviguer tranquillement en ne perdant pas malgré tout la lumière du phare du Réel dans les brumes de la Transe.

 

Entrée. Entrance.

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